Je ne me savais pas énigmatique.
Mon thérapeute me dit que ça vient plutôt d'un désir de violence envers ma mère lorsque j'étais enfant que j'ai refoulé. Il semblerait, selon lui, que je sois passé à deux doigts de la schizophrénie (heureusement nous allons bien).
Tout ça pour dire que si ce connard de Julien, en grande section de maternelle, ne m'avait démontré que ma mère faisait de son corps sa profession, je ne me serai jamais mis en rage contre elle, je n'aurai pas refoulé ce sentiment de colère mêlée de frustration (envers ma violence, pas envers le corps de ma sainte mère, tas de crevards), que je n'aurai pas grandi avec cette haine envers la gente féminine. Gente féminine qui n'a fini de m'humilier à l'adolescence à cause de ce jogging à pression qui était pourtant à la mode, et qui plus tard au lycée ne comprenait pas ma rébellion à grands coups de textes contestataires signés Manson, Slipknot et autres Korn, grands auteurs militants pour un monde plus juste.
Je n'en serai donc pas arrivé à fréquenter des cercles de jeux pour retrouver une âme d'enfant autrefois perdue, à tester jeu après jeu celui qui me permettrait de libérer ma colère.
Je n'aurai pas donc atterri devant un terrain d'astrogranit, face à un joueur dont le frère présent s'appelait julien, me disant pour m'introduire (oui oui) à sa passion : "Tu verras, c'est un jeu de pute".
Ni une ni deux, mes pulsions refoulées sont revenues, et ma colère s'est exprimée. Je me retrouvais donc à pousser un beuglement inhumain (Lutèce Beast) sur des figurines en plastiques, si proches de mes soldats d'antan.
Je ne m'étais jamais confié de la sorte à quiconque auparavant, ça fait un bien fou. Une partie de moi espère que vous ne me regarderez pas différemment à nos retrouvailles.
L'autre partie s'en fout complètement et vous emmerde, tas d'enculés !
Je vous aime.
PD !